De retour à la ruche, après une longue journée de butinage, les abeilles vont transformer le nectar en miel. On va vous épargner les secrets de fabrication des abeilles qui régurgitent et se passent de bouche en bouche ce nectar pour obtenir la consistance de miel désirée afin de ne pas vous dégouter de ce trésor de nature ! En réalité c’est se travail de pré-digestion dans la bouche des abeilles qui participe à donner au miel toute sa richesse en enzymes, vitamines et vertus antiseptiques. Le temps de murissement dans les alvéoles et l’agilité de l’apiculteur dans la récolte du miel vont finir d’affiner et préserver toutes ses propriétés afin d’assurer sa qualité.
Notez qu’il existe aussi du miellat, fabriqué par les abeilles à partir d’une substance rejetée par certains insectes présents sur des arbres comme les sapins, chênes, peupliers…
Composition
Plusieurs éléments participent à la composition des miels récoltés à savoir :
La flore environnante
La richesse du sol
Les conditions météorologiques
La structure de la ruche
La présence ou non d’autres insectes
L’environnement immédiat (agricole, routes…)
Les méthodes de l’apiculteur
D’où l’infinie variété des miels diffusés sur le marché car il existe autant de miels que de lieux pour poser les ruches et de saisons qui se suivent : Miel de thym, de sapin, d’acacia…
Ces spécificités font que les miels n’ont pas les mêmes indications santé.
Toutefois, certains éléments se retrouvent dans tous les miels :
L’eau de Miel (provenant des profondeurs de la terre, riche en deutérium)
La matière sèche du miel (95 à 99% de glucides avec plus de 15 sucres différents qui confèrent au miel ses vertus stimulantes)
Les enzymes (permet la production de peroxyde d’hydrogène sur les plaies quand on y applique du miel pour favoriser la guérison)
Les acides organiques (pH en moyenne de 3,9)
Les acides aminés (19 acides aminés et protéines, le miel de bruyère est le plus protéiné, 2% comme le lait maternel)
Les lipides (biosynthèse des hormones, significatif dans le miel de tournesol)
Les éléments minéraux (plus de 30, plus abondant dans les miels foncés type miel de foret, sapin, châtaignier, chêne…)
Il est cependant malheureux de noter qu’avec la pollution, il est possible de trouver dans certains miels, des résidus de polluants (antibiotiques, traces de métaux lourds, herbicides et désherbants, pesticides, fongicides).
Choix
Il va de soi qu’il est toujours préférable de choisir des miels bio, même si on n’est jamais à l’abri de surprises car comme disait un apiculteur plein d’humour sur le miel bio : « Aussi dévoué que soit un apiculteur, il lui sera toujours difficile de tenir en laisse sa colonie d’abeilles et de faire une réunion, de retour à la ruche le soir, pour vérifier qu’elles n’ont butiné que des fleurs bio dans la journée ! »
La solution ?! Privilégiez un approvisionnement en miel chez un apiculteur sérieux, de confiance qui pourra, au moins, bien vous informer sur la provenance de son miel et ne se limitera pas à l’allégation »Miel bio récolté hors UE » (niveau traçabilité çela restera toujours à désirer)
Par ailleurs, c’est assez surprenant mais des études récentes démontrent que le miel des villes serait d’excellente qualité et même plus sain que beaucoup de miels provenant des champs. Alors si vous résidez en ville, n’hésitez pas à vous lancer dans la production de miel si vous vous sentez l’âme apicultrice, sinon parrainez une ruche !
Conservation
Les miels de qualité n’ont pas de conservateurs donc en vieillissant ils se cristallisent. Pour ralentir ce processus naturel, conservez vos pots non entamés à la cave, à l’abri de la lumière afin de préserver leur texture et leur qualité dans le temps.
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Sources : Extrait réadapté du livre » Les Bienfaits de l’Apithérapie »
de Catherine Ballot-Flurin
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Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...
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